Charte du promeneur en Dombes
Introduction à « ma » charte du promeneur en Dombes
La Dombes est une région fondamentalement rurale, dont les activités essentielles émanent de l’étang et des paysages qui l’entourent : chasse, pisciculture, et agriculture. Elle est constituée d’une mosaïque de propriétés privées, également articulées autour de l’étang qu’elles ont créé de toutes pièces, lui-même espace de vie et outil de production, élément indissociable de l’esthétique locale.
Deux Dombes sont amenées à se côtoyer : l’une est de tradition rurale, l’autre est une Dombes « nouvelle vague » :
- Les bourgs anciens des villages côtoient aujourd’hui des villages nouveaux, des lotissements : dombistes travaillant dans la métropole lyonnaise toute proche ou ex-citadins ayant choisi un nouveau cadre de vie, à l’écart du tumulte des cités.
- Venant de l’extérieur, les fins de semaine, les jours fériés, les petites vacances, sont l’occasion de découvrir la région « en voisin ».
Il existe une "route des étangs" sous la tutelle du Comité Départemental du Tourisme et représentée par l'association éponyme "La route des étangs de la Dombes", à télécharger.
Je vous propose la mienne en photos, avec géolocalisation des prises de vue : rendez-vous sur la page Albums photos, où vous trouverez de quoi satisfaire votre envie de découverte du territoire. Ou bien : rentrez directement dans le vif du sujet en cliquant sur ce lien !
Bonne route !
15 préceptes lorsque « Civisme » rime avec « Fun »
Ici, les espaces naturels dont l’intérêt écologique majeur et la réputation dépassent largement nos frontières, les paysages au relief onduleux, en perpétuelle mutation, et qui favorisent la pratique du cyclotourisme et de la randonnée pédestre ou équestre… appellent à une organisation concertée de la découverte de la région, mais aussi et surtout l’apprentissage de règles simples de vie et de courtoisie. Les quelques préceptes et recommandations suivants vous seront utiles.
1 - Respect mutuel et compréhension
L’acceptation de la pratique des activités des uns et des autres constitue la base d’une harmonie indispensable dans les rapports entre professionnels, propriétaires, utilisateurs occasionnels de la nature et promeneurs. Communiquons : parler avec les gens de rencontre aux abords de l’étang est le meilleur moyen de se comprendre, d’apprendre la Dombes.
2 - Respect de la propriété privée
On lui doit une grande partie de l’originalité des paysages et de la richesse des milieux. Évitons de pénétrer sur un étang sans y avoir été invité par le propriétaire : les étangs sont suffisamment nombreux à s’offrir à votre vue depuis le bord des routes de campagne et des chemins. De là, nous profiterons pleinement de ce que la nature, ici façonnée par l’homme, nous offre, munificence de oiseaux ou simple partage d’instants bucoliques.
3 - L’accès aux pâtures
En principe, vous n’aurez pas à y accéder. Toutefois, clôtures et barrières resteront fermées et en bon état, afin que les animaux (vaches, chevaux) ne s’échappent sur les routes. Ne les effrayons pas en courant ou en criant.
4 - Maintenir l’harmonie des lieux
Nous avons trouvé le lieu « sympa » et agréable pour un pique-nique, une sieste : en partant, pensons à ceux qui nous succèderont ici…et à emporter les éventuelles « traces » de notre passage. A notre prochain passage nous apprécierons de retrouver le lieu tel que nous l’avions laissé.
5 - La quiétude de la faune
La Dombes est connue pour la richesse de sa faune. Le terme désormais usité est : BIODIVERSITE ». C’est au printemps que celle-ci est le plus vulnérable : elle se reproduit souvent à notre insu dans les bordures végétales de l’étang. Nous la dérangerions à trop nous en approcher.
6 - Nos amis les chiens
En tout temps et quel que soit sa race notre fidèle compagnon reste un chasseur. Si ce n’est pas le cas, l’oiseau ne le sait pas ! En le tenant en laisse, on évitera que canes et « faisanes », entre autres, abandonnent définitivement leur nid. Hors période de chasse et sans permis de chasser, tout chien doit être contrôlable : ainsi le veut la règlementation.
7 - La Dombes à vélo
Le meilleur moyen de découvrir la Dombes ne doit pas faire oublier ceux qui en empruntent quotidiennement les routes et chemins ; de même, automobilistes, accordez une certaine indulgence aux cyclistes de tout âge.
8 - Silence et attention
La nature n’offre le plus beau de son spectacle que face au silence et à la discrétion ; la rencontre fortuite d’un chevreuil au détour d’une lisière, l’émergence d’une nichée de canards hors des joncs, le transport d’un jeune grèbe sur le dos de l’un de ses parents, ou encore le cri rauque du Blongios le soir dans les roseaux : tout s’offre à nos sens pour peu que l’on apprenne à entendre et à voir.
9 - La chasse photographique
Il n’existe pas – encore ! - d’examen ni de permis pour pratiquer la chasse photographique. Toutefois une parfaite connaissance de la nature est recommandée et la prise de vue de certaines espèces très vulnérables peut être localement réglementée : informons-nous. Dans tous les cas, on ne peut déroger, que ce soit à l’autorisation du propriétaire des lieux, ou au respect de la tranquillité de la faune.
10 - La pêche
La pêche est interdite dans les étangs (au fait : la baignade également !) Gardons à l’esprit que, malgré un aspect tout-à fait sauvage et naturel, il s’agit d’espaces de production piscicole, empoissonnés en vue de la commercialisation.
11- Grenouille et escargot
Pêche de la première et ramassage du second sont réglementés : renseignons-nous : quantité limitée et taille minimale pour les mollusques, dates de pêche et de ramassage (souvent à partir du 1er juillet) pour les deux.
12 - Ramassage et cueillette
La Dombes est aussi le pays des jonquilles et du muguet dont les bois sont jonchés depuis mars jusqu’en mai ; modérons notre appétit pour la beauté des fleurs sauvages et limitons-nous à quelques brins ou bouquets : déjà, en l’absence d’une réelle réglementation, on constate leur appauvrissement. Évitons d’arracher les plantes avec leurs bulbes et leurs racines en coupant les tiges.
Quant aux champignons : en toute saison, assurons-nous de la comestibilité de ceux que nous ramassons, et l’automne venu, en période de chasse… reportons-nous, les uns et les autres au premier précepte !
13 - Les jeunes animaux
Quoi de plus attendrissant qu’un oisillon que nous croyons tombé du nid ? Un jeune oiseau n’est jamais abandonné : ses parents veillent, tout près. Ne nous laissons pas attendrir par leur détresse que nous sommes les seuls, bien inconsciemment à causer !
De même, nous ne toucherons en aucun cas un levraut, un faon ou tout autre petit animal : sa mère l’abandonnerait. Toutefois, en cas de besoin, appelez le centre de soins pour animaux sauvages de Francheville : 04.78.57.17.44 ou consultez son site Web.
14 - Camping
Le camping sauvage aura toujours ses adeptes. Qui pourrait le leur reprocher ? Dans bien des régions, toutefois, le camping est déjà réglementé : il en est de même en Dombes où l’on trouvera des structures d’accueil adaptées et toujours proches de la Nature. Le charme indémodable du pique-nique au bord de l’eau ne doit pas nous faire oublier toute prudence, et l’on s’abstiendra d’allumer un feu : salades, sandwiches et thermos sont tellement préférables !
15 - Le respect des installations de piégeage
Mal informé, le promeneur, sensible, ou à l’idéologie brute , ou, pour le moins, non emprunte de la réalité des difficultés rencontrées localement pour préserver la biodiversité, verra plus de mal que de bienfait en l’installation d’un piège à Corvidés (corneilles, corbeaux) ou d'une nasse à ragondins. D’autant plus s’il y observe une espèce qui n’a pas lieu d’en être prisonnière. Chaque installation bénéficie d’une autorisation, chaque piégeur est identifiable grâce à son numéro d’agrément. Le sujet est certes sensible. Mais, si vous avez lu le texte concernant l’impact du Ragondin et des Corvidés sur ce site Web : alors vous comprendrez qu’il n’est pas besoin de passer ses nerfs à détruire ces installations. Ce qui est malheureusement bien trop fréquent. Une espèce protégée prise dans un piège ? Appelez les services compétents de l’ONCFS ou de la Fédération Départementale des Chasseurs.
16- Pense-bête
Munissons-nous de bottes –l’eau n’est jamais loin, et parfois elle échappe encore à l’étang ! d’une indispensable paire de jumelles, de quelques guides sur la flore et la faune, mais également de l’adresse des bonnes tables (la Dombes n’est-elle pas un « site remarquable du goût » ?), ou encore d’ouvrages touristiques !